TEXTES:
1ère Lecture : Isaïe 55, 10 – 11
Graduel : Psaume 33
Evangile : Matthieu 6, 7 – 15

L’homélie du Père Etienne, CSSp
HOMÉLIE:
« Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens. »
La prière est un acte de confiance par excellence, raison pour laquelle Jésus nous demande de ne pas rabâcher. Le problème est que notre prière souffre cruellement du manque de cet ingrédient nécessaire qu’est la confiance. Notre relation avec Dieu elle-même manque cruellement de confiance. C’est la raison pour laquelle nous trouvons difficilement cette paix, sérénité que l’on ne retrouve que chez ceux qui font confiance. Nous n’avons qu’à voir comment nous doutons et paniquons devant les difficultés.
En effet la confiance produit la persévérance et la patience, elle produit la docilité à sa parole, elle produit la fidélité. La pire façon de vivre notre relation avec Dieu ou même toute autre relation avec notre prochain serait de la vivre sous le signe de la méfiance, du soupçon.
Et notre prière elle-même, en particulier la prière du Notre Père que Jésus nous enseigne aujourd’hui, devrait être un acte de confiance, une expression de notre confiance en Dieu et la confiance que nous lui demandons d’avoir à notre endroit. Nous lui faisons confiance pour notre pain quotidien, pour le pardon de nos offenses, pour sa présence à nos côtés au moment de la tentation. Mais aussi, nous lui demandons de nous faire confiance quant à la sanctification de son nom, à l’avènement de son règne, à la mise en pratique de sa volonté…
La vie chrétienne qui est aussi une question de confiance, va donc consister à faire confiance en Dieu et à mériter, à travers notre vie, à travers notre engagement, cette énorme confiance qu’il a mise en nous depuis le jour de notre baptême. Il fait tellement confiance aux pécheurs indécis et imprévisibles que nous sommes, qu’il proclame déjà, à l’avance, que la terre que nous sommes et dans laquelle sa parole est semée, portera nécessairement du fruit : « Ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plait, sans avoir accompli sa mission. » Allons-nous faire qu’il ne soit qu’un doux rêveur ?
Puissions-nous, spécialement en ce temps de carême, ne pas trahir cette confiance. Pour le reste, le psaume 24, 3 nous donne la réponse : « Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, ceux qui t’espèrent ne seront pas déçus. »
🛐 Père Étienne NEMI, CSSp 🛐

« Restaurant Divin » du Père Guy Marcel, CSSp. (Audio)

Les Oraisons du Père Anicet, CSSp.
🌹🥀🌾« Vous donc, priez ainsi : Notre Père (…) » Dieu manifeste le désir de devenir « notre » Dieu : « Je suis le Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 2). Cependant cette proximité de Dieu comporte un risque, celui de la banalisation. Comme dans toute relation humaine où l’un se livre à l’autre, on peut facilement passer du don à la manipulation. Nous aussi, nous pouvons manipuler Dieu, le cuisiner « à notre sauce », lui faire dire ce que nous voulons entendre. Voilà pourquoi nous proclamons qu’il est « père », qu’il est « notre » père. Nous reconnaissons qu’il est au-dessus de nous, qu’il n’est pas d’ici-bas, qu’il nous dépasse, qu’il ne se réduit pas à nos concepts humains .
Bonjour et et sainte journée !!!
🔥 PAA, CSSp 🔥 🌾🥀🌹