
Homélie du Père Etienne NEMI
Parmi les nombreux conseils que Jésus donne à ceux qu’il envoie en mission, nous avons choisi de nous arrêter sur un en particulier :
« En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »
On imagine la frustration, le découragement qui peut habiter celui qui prêche avec le sentiment qu’il n’est pas écouté, qu’il perd son temps, que cela ne sert à rien. En réalité, il ne nous appartient pas d’en juger ou alors de se demander si telle maison est digne ou pas, si telle personne est digne ou pas. Le Seigneur ne nous envoie pas juger, il nous envoie annoncer, même si parfois on a l’impression de prêcher dans le désert.
Bien plus, Jésus leur dit que ceux qui prêchent sans être entendus ne perdent pas tout, ils s’enrichissent eux-mêmes de ce qu’ils proclament, puisque la paix qu’ils annoncent au pire des cas, retombe sur eux.
Ce conseil est d’une importance capitale pour tous ceux et toutes celles qui sont envoyés ou qui travaillent chaque jour pour le bien de leurs frères et sœurs, de leurs familles, de leur société, de leur pays et qui ont le sentiment de travailler en vain, pour rien, de perdre leur temps, leurs énergies, leurs moyens, parce que personne ne les écoute, personne ne suit… Ils peuvent alors ou se retourner contre ceux pour qui ils travaillent, ou se décourager et baisser les bras. Alors qu’on était parti pour faire le bien, on en ressort étant abimé, détruit et même déformé par le mal. Alors qu’on voulait apporter aux autres le bien, on en ressort avec le mal. En fin de compte, on est tous perdants. Dans ces conditions, est-il encore nécessaire de continuer ?
Mais Jésus nous rassure : tant qu’on fait le bien, on n’est jamais perdant. A défaut d’être accueilli et apprécié par ceux pour qui nous le faisons, ce bien finira toujours par nous revenir. Alors, continuons notre mission quel que soit l’accueil reçu. Les qualités qui sont les nôtres, nos compétences, la richesse qui est la nôtre ne disparaîtront pas parce que les autres ne les ont pas reconnues. Le fait que les autres ne nous reconnaissent pas ne nous enlève absolument rien. Au pire des cas, nous repartons comme nous étions venus, c’est-à-dire avec nos richesses, nos compétences, notre paix… Celui qui n’accueille pas ce que nous lui apportons, loin de nous voler, il se prive plutôt de quelque chose de bien.

Oraisons du Père Anicet AWOUBA
�🌷💐 Seigneur, tu ne m’obliges jamais à faire ce qui m’est impossible. Néanmoins, je ne peux pas produire les fruits de ton royaume sans la grâce qui accompagne ton appel à la mission : proclamer, guérir, purifier, expulser les démons. Seigneur Jésus, aide-moi à vivre selon ta miséricorde, à transmettre ta vie et ton secours aux âmes gratuitement. Guéris-nous avec tes sacrements et fortifie-nous dans ton amour pour que nous puissions éprouver la paix et la joie de vivre en communion avec toi et ton Père dans votre Esprit.
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