
Homélie du Père Etienne NEMI
« Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés (…) Lève-toi, prends ta civière et rentre dans ta maison. »
J’ai choisi de m’arrêter sur ces paroles que Jésus adresse au paralysé. Il va lui demander deux choses : d’avoir confiance et ensuite de prendre lui-même sa civière et de rentrer chez lui.
En réalité, jusque-là, le paralysé, le principal concerné par la situation, n’avait encore rien fait. Il s’était contenté d’être transporté par des gens qu’on imagine être ses proches. Leur volonté et leur confiance sont évidentes. D’ailleurs ils vont marquer positivement Jésus : « Voyant leur foi… »
Quid de la volonté et de la confiance du principal intéressé, le paralysé ? On n’en sait rien. On ne l’entend pas exprimer sa volonté et son désir. Pour quelqu’un qui peut s’exprimer lui-même n’étant pas muet, il a plutôt l’air passif. Les autres se battent déjà pour lui…
Le fait que Jésus décide d’impliquer le paralysé lui-même n’est pas anodin. C’est un message qu’il veut lui passer et qu’il veut nous passer à nous aussi. On n’a pas le droit d’être découragés, de baisser les bras quand on a, autour de nous, des gens qui se battent pour nous. On a le devoir de les encourager à continuer de se battre pour nous en restant debout, au taquet. Ce n’est pas parce qu’on a la chance d’avoir des gens qui nous portent à bout de bras que nous devons nous-mêmes renoncer à nous retrousser les manches.
Parfois, parce que les autres se battent déjà pour nous, on se laisse aller, passivement, indolemment. Parfois les gens nous portent pendant qu’on est soi-même passifs, désintéressés. Parfois on rame à contre-courant de ceux qui nous portent.
La foi des autres ne suffit pas si on n’a pas soi-même la foi. La volonté des autres ne suffira pas si on n’a pas soi-même la volonté. Le travail et l’engagement des autres ne suffiront pas si on ne se met pas soi-même au travail et si on ne s’engage pas.
C’est un hommage que Jésus rend à ceux que la foi des autres a réveillés, à ceux que la volonté et le courage des autres a redonné vie et courage, à ceux que l’engagement des autres a remis au travail.
La mission de mon prochain n’est pas de me porter à bout de bras jusqu’au ciel, mais de me tenir par la main et de m’aider à marcher pour arriver avec lui, jusqu’au ciel.

Oraisons du Père Anicet AWOUBA
🥀🌺🍅 Oui, Seigneur, de notre cœur naissent souvent des pensées mauvaises, impatience, jugement, esprit de comparaison, désir de puissance, envie, etc. De ton Cœur coulent des fleuves d’eaux vives qui donnent la vie et la vie en abondance ! Aide-moi à ne pas quitter du regard les beautés et bontés qui jaillissent continuellement de ton Cœur. Que cette contemplation continue lave mon cœur de tout ce qui est sale, de tout ce qui lui fait perdre charité et paix. Aide-moi à combattre, refusant de nourrir ces pensées inutiles et mauvaises, les fuyant dès qu’elles naissent, sûr que tu ne refuses jamais ton aide à ceux qui mettent en toi leur confiance !
Bonjour et sainte journée !!!
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