Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger

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Homélie du Père Etienne NEMI

« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

A travers ces mots, Jésus nous apporte une précision importante sur ce que c’est que la vie chrétienne. La vie chrétienne n’est pas une absence de croix. La vie chrétienne est une vie avec la croix, avec sa croix. D’ailleurs Jésus invite ceux et celles qui veulent se mettre à sa suite à prendre leur croix. Il y a plusieurs façons de porter le fardeau, de porter la croix. Avec Jésus, nous pouvons en retenir deux.

🔺 On peut d’abord, comme Jésus, porter la croix, le fardeau de sa vie. Cette croix, c’est le fait pour lui d’aller jusqu’au bout d’un engagement, de la mission que le Père lui avait confiée. Elle consiste à assumer les exigences quotidiennes de sa vie avec amour et responsabilité. Avoir le fardeau léger ne signifie pas ne pas connaître de contrariété, de souffrance physique, cela signifie avoir la conscience tranquille, en paix, cette joie intérieure d’avoir été fidèle jusqu’au bout. Tout ce qu’on fait avec amour est forcément plus facile et plus léger. Celui qui accepte sa vie, avec amour trouvera son fardeau plus léger.

Mais combien sommes-nous à accepter notre vie ? Très souvent, nous passons le temps à envier les autres et à déprécier notre propre vie. Mais plus on envie les autres, plus le fardeau de notre propre vie devient insupportable. Ce qu’on n’aime pas est forcément plus lourd à porter. Selon qu’on aimera ou non ce que nous sommes et ce que nous faisons, notre fardeau sera léger ou pas. Que le Seigneur me donne d’aimer ma vie et de l’assumer avec amour, alors mon fardeau sera plus léger.

Si Jésus nous montre que la vie chrétienne consiste à porter son fardeau, avec lui nous voyons qu’elle consiste également à porter le fardeau des autres, à le rendre plus léger. En effet, c’est à cause de nos fautes qu’il a souffert.

🔺 Porter la croix, c’est donc aussi, comme Jésus, prendre sur soi le fardeau de mon frère ou de ma sœur, lui porter secours, lui venir en aide. En ce sens, la solidarité n’est rien d’autre que le fait d’aider mon frère ou ma sœur à porter sa croix pour lui alléger la vie. C’est la croix que porta Jésus pour nous ; c’est aussi la croix que porta Simon de Cyrène pour Jésus. De même que notre croix est devenue la croix de Jésus, de même, la croix de mon frère doit devenir ma croix. Porter la croix de mon frère ou de ma sœur n’est donc pas facultatif, c’est un devoir fondamental de ma vie et de ma mission chrétienne. Mais combien sommes-nous à le réaliser ?

Si l’amour de ma vie rend mon fardeau plus léger, la solidarité dont je fais preuve rend quant à elle le fardeau de mon prochain plus léger. Amour et solidarité donc, alors tout sera plus léger pour nous.

Oraisons du Père Anicet AWOUBA

🌻🌱✨« Devenez mes disciples. » Jésus nous propose son joug en échange de nos fardeaux. Est-ce que je le veux vraiment ? Prendre le joug avec Jésus implique concrètement de se détacher non seulement de quelques aspects de la vie, mais de renoncer à tout pour le suivre. C’est avant tout une décision de laisser sa volonté propre et de se laisser instruire. Ô Jésus, doux et humble de cœur, rends mon cœur semblable au tien.