Bien- aimés dans le Seigneur, en ce troisième jours du mois d’Octobre, le Christ nous met en garde contre les risques que peut encourir celui ou celle qui se laisse entrainer par la quête effrénée et sans merci de la jouissance négative, du pouvoir, de la gloire, de l’avoir et de l’honneur au détriment du Royaume des cieux. En effet, pour les disciples, il y a de quoi se réjouir : Rentrer de la mission en ayant remporté les combats contre les forces du mal, les esprits infernaux, c’est quelque chose d’humainement prodigieux. Ayant reçu du fils de l’homme le pouvoir d’écraser des serpents et des scorpions et surtout la puissance de l’ennemi, c’est une grâce immense qui habite les disciples, car ils se sentent puissants, invincibles d’où leur réjouissance… Cependant, Jésus voudrait les exhorter à garder les yeux fixés sur l’essentiel : « Ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » (LC 10,20).
En réalité frère et sœurs, c’est ce théâtre que nous vivons au quotidien dans nos familles et dans nos sociétés.
Au lieu de travailler pour la gloire de Dieu, nous travaillons plutôt pour la gloire des hommes, du malin, de Satan et ses agents. Qu’est ce qui peut bien expliquer à mon sens qu’un être humain, au nom du pouvoir, de la gloire de l’avoir et de l’honneur soit prêt à sacrifier froidement et sens remord femme et enfants, pour se donner le titre « Boss », « Président » ou « Directeur » .d’où la montée fulgurante des crimes rituels à travers le monde. Pas plus tard que hier, les voix se levaient dans la ville de Douala pour dénoncer cette pratique contre vie. A ces mots, l’on a envie de se poser la question de savoir : où va le monde ? A l’opposé de ce que pensent les hommes, Dieu comble chacun de nous comme il veut, il donne ses dons et ses charisme à qui il veut et comme il veut. Ce qui est intéressant dans l’Evangile, c’est que le Christ veut nous faire comprendre que, ce ne sont pas les moyens qui comptent surtout, mais la motivation, le but ; ce n’est pas la victoire dans les batailles qui doit surtout nous réjouir, mais c’est la participation au Royaume des Cieux. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’on a guéri les malades, chassé les démons, fait des miracles, prêché l’Evangile, accomplir des œuvres prodigieuses qu’on sera sauvé, mais c’est en faisant la volonté de Dieu, c’est en ayant une vie conforme à l’esprit de l’Evangile, c’est en vivant les recommandations de Jésus que nous serons sauvés : « si vous m’aimez-vous garderez mes commandements » (jn 14,15). Ainsi, nous comprenons que nous pouvons être un bon prêcheur et être privé de la gloire de Dieu, nous pouvons faire des miracles, guérir des malades et être privé du Ciel, tout simplement parce que dans toutes ces œuvres, nous cherchions premièrement à nous glorifier, nous voulons la gloire qui revient normalement à Dieu. Deuxièmement cette privation du ciel peut être aussi due au fait que, notre vie n’est pas conforme aux aspirations du Ciel, ne reflétant pas ainsi les attentes du Ciel… C’est peut-être ce qui pousse Saint Paul à dire :
« Je meurtris au corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu’après avoir été celui qui proclame aux autres, je ne sois moi-même disqualifié » (1 Co9, 27).
Chers fidèles du Christ, quelle que soit notre charge dans l’Eglise, quelques soient les grâces dont nous sommes témoins au cœur de notre vocation, de notre mission, la première joie, doit être celle de la reconnaissance d’être aimés et sauvés. Nous ne sommes rien par nous-mêmes, nous ne sommes que des ouvriers et celui qui travaille vraiment les cœurs, qui redresse les vies, qui guérit, qui libère, ce n’est pas nous, mais par conséquent, Dieu à travers nos mains, nos lèvres, notre cœur. Que toute la grâce revienne donc à Dieu et à Dieu seul. Puisse le seigneur nous accorder la grâce de toujours regarder vers le Ciel, de tout faire pour sa plus grande gloire…Amen.
🧩Père Daniel ASUA,CSSp 🧩
#WFPSM
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