Que le Seigneur ne se lasse jamais de conduire la brebis rebelle que je suis

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Homélie du Père Etienne NEMI

« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. » A travers ces paroles, Jésus attire notre attention sur l’esprit d’ouverture qui doit nous animer, brebis de sa bergerie que nous sommes, bergers de diverses bergeries que nous pouvons également être.

Si le berger sait conduire ceux qui sont dans l’enclos, il n’hésitera pas aussi, si le besoin se fait sentir, à conduire, à aider, à protéger, à se soucier de celles qui auront choisi de rester dans d’autres enclos, de suivre une autre voie… C’est un devoir pour lui d’être le protecteur, non pas de certaines brebis seulement, de ses brebis à lui, mais de toute brebis, quel que soit son enclos, du moment que celle-ci se trouve en danger.

Jésus lui-même, le berger par excellence, était ouvert à tous, il s’est mis résolument au service de tous : des bons comme des mauvais, des justes comme des pécheurs, des hommes comme des femmes, des grands comme des petits, de ses « frères » comme des étrangers, de ceux qui se reconnaissaient en lui comme de ceux qui l’avaient trahi, renié, abandonné.

Comme ce berger, ne sommes-nous pas, nous aussi, invités à avoir les portes grandes ouvertes, les bras ouverts, le cœur grand ouvert ? C’est vrai que nous avons tendance à ne conduire que ceux qui nous sont proches, ceux qui sont de la même bergerie, de la même chapelle, des mêmes opinions, du même sang, du même rang que nous, et à rejeter voire à combattre ceux qui sont d’autres bergeries, d’autres chapelles, d’autres opinions : bergers d’une case, d’une bergerie, d’une pensée, d’un intérêt particulier… Dans la première lecture, on voit comment on fait à Pierre le reproche de s’être fait le berger, le pasteur d’un païen. Combien de fois ne nous a-t-on pas encore fait pareil procès ? Combien de fois n’ai-je pas fait ce procès à telle ou telle personne ?

Pourquoi le faisons-nous ? Est-ce par peur, par méfiance, par égoïsme, par cupidité, par méchanceté ? Est-ce par réaction par rapport à tous les coups reçus dans la vie, à toutes les portes qui se sont fermées devant nous alors que nous étions en danger ? Chacun peut trouver les raisons pour lesquelles les brebis qui ne sont pas de sa bergerie ne bénéficient pas de sa protection, de son amour, de sa bienveillance.

N’oublions jamais que le cœur de Jésus, transpercé sur la croix, était ouvert, non seulement aux siens, mais aussi à ceux qui l’avaient crucifié, à celui qui l’avait transpercé.

Que le Seigneur ne se lasse jamais de conduire la brebis rebelle que je suis ; qu’il me donne assez d’amour pour conduire aussi ceux et celles qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts, les mêmes opinions que moi, ceux qui m’ont renié, ceux qui m’ont transpercé.

🤝 Père Étienne NEMI, CSSp 🤝

Oraisons du Père Anicet AWOUBA

🧏🏼‍♂️❤️🐑 Ce matin, Jésus continue de développer l’image du berger que nous lisions déjà hier. Il en vient maintenant à évoquer le loup, qui signifie la peur, le mal, la mort, la destruction. Quels sont les loups dans ma vie ? Quelles sont les peurs qui s’emparent de moi ? Peur de la mort, de la solitude, de l’échec, du manque, du rejet, de la souffrance… Ces peurs me dispersent. Jésus, sois mon berger, prends-moi par la main quand je dois traverser la vallée de la mort.
Bonjour et bon début de semaine !!!

🔥 PAA, CSSp 🔥 🧏🏼‍❤️🐑